T'es féministe mais... (par Olivier S.)
L'excellente et percutante réponse d'Olivier à la vidéo de Marion Seclin :
"1 - Le piercing inter-narines, c'est objectivement immonde.
2 - « Les femmes sont payées 19% de moins que les hommes pour le même travail » : À compétence égale ou pas ? Parce que si oui, alors les lois du monde capitaliste (coût minimisé + profit maximisé) imposerait aux patrons de n'embaucher que des femmes, ce qui n'est pas le cas. On m'explique ? "Euuh...bah...euhh..."... Voilà, merci.
3 - « 1 femme sur 5 se fait agresser ou violer par un homme dans sa vie, et pas vis versa » : Logique que l'inverse ne soit pas vrai : Déjà, pour une raison de force physique bien souvent inégale mais naturelle, mais surtout parce que l'homme tourne sur un mode de séduction actif, de conquête. La femme est dans une démarche passive qui consiste à rentabiliser son capital séduction en apport de ressources. Le côté obscure de ces deux modes est respectivement : le salaud brutal, et la grosse pute. On peut parler de cette dernière (qui fait tout autant de dégât) ou pas ? Non, comme tout bon agent de la sainte bien-pensance, madame préfère diaboliser le mâle et effrayer la gente féminine. Comme si le vice était inhérent à la masculinité. Comme si une femme ne pouvait pas mettre la misère à un homme, à sa façon. Je rappellerais simplement cette citation de Willebois, psychiatre néerlandais de renom : "D'après ce que j'ai pu voir, pour une femme qui a peur de son homme, on a dix hommes qui ont peur de leur femme".
4 - « Combien tu vois de femmes présidentes de la République ? Ministres ? PDG ? » : Les femmes sont moins attirées par les fonctions de pouvoir que les hommes. Tout le monde admettrait aisément avec moi que les sexes ne sont pas égaux mais complémentaires, n'est-ce pas ? Dès lors, pourquoi une répartition sexuée des centres d'intérêts vous parait-elle complètement inenvisageable ? Pourquoi y a-t-il beaucoup plus de femmes infirmières ? C'est si dur d'ouvrir les yeux et de constater que depuis la nuit des temps les hommes veulent du pouvoir et les femmes des hommes de pouvoir ? Que c'est pas près de changer et que c'est bien ainsi ? "Gnieu gnieu gnieu tu généralises" : Oui, on ne fait pas de sociologie sans généraliser. Allez blâmer la sélection naturelle si ça vous plait pas.
5 - « Combien tu vois de matchs joués par des femmes à la télé aux heures de grandes écoutes ? » : Parce que tout le monde s'en bat les couilles putain. J'ai essayé de mater du foot féminin, je me suis fait chier. Alors au lieu de traiter la terre entière de sexiste, il faudrait grandir et commencer à envisager l'explication que ça n'excite et ne divertie ni les femmes ni les hommes de voir des femmes dans un exercice de compétition. Vu l'évolution des mentalités, j'imagine que dans quelques années, le simple fait de dire cela me vaudra castration chimique et prison ferme pour apologie de crime sexiste contre l'humanité.
6 - « Même si on a fait du progrès depuis l'époque de ma daronne, on est encore très loin de l'égalité » : Roulement de tambour, on l'attendait tous, le voici le voilà : le fameux bashing du vieux-monde-patriarcal-degueulasse-où-la-femme-était-opprimée. Comme si c'était plus simple d'être un prolétaire mâle du début du XXᵉ siècle. Comme si ce dernier n'avait pas souffert de la domination. Donc ta daronne et encore plus la daronne de ta daronne, connasse, étaient sans doute plus épanouies que toi. Ton féminisme est né d'un mouvement américain du siècle dernier incarné par Valérie Solanas qui a essayé de buter son amant et qui a prôné la castration des hommes comme projet politique. Belle marche vers le progrès. Mais si le Capital a mis les femmes au travail, c'est pas parce que Mami souffrait. C'était simplement pour accroître le potentiel de consommation des foyers et pour arracher les mômes à la seule chose qui pouvait faire barrage à la propagande mondialo-gauchiste : la famille à l'ancienne. Pour finir, l'égalité dénuée de concept sur lequel elle s'applique (l'égalité par rapport à QUOI ?) n'a aucun sens. C'est du vulgaire brassage de mots à résonance bien-pensante, du vent. C'est ce qu'on dit quand on fait semblant de penser et d'avoir un avis. Ou quand on n'a rien à dire, encore moins de courage, et qu'on veut s'improviser militante politique.
7 - « On m'a dit "T'es féministe mais tu suces des queues" eh oui mon coco, parce que j'en ai envie » : Je vais me taire, parce que la réalité sémantique de la fellation, je connais même très peu de non-féministes prêtes à l'admettre. Pourtant, c'est ce qui est beau, ce qui fait que ça marche et que ça fait du bien, bref. Putain mais quel monde nous réservent ces féministes ? Est-ce qu'on a au moins encore le droit de 'jouir' de ce dernier espace de liberté d'expression qu'est le lit pour soumettre sa femme ? À quand l'interdiction de la levrette ? Et de la petite fessée ? Si elle hurle "baise-moi comme une chienne", c'est parce qu'elle est encore aliénée par l'ancien monde patriarcal ? Et si moi ça m'excite, c'est parce que je suis un putain d'enculé de macho ? Merde, on se ferait chier si on écoutait votre hypocrisie gauchiste. Oui parce qu'une féministe, en plus d'être conne, c'est hypocrite : ça se dit femme libre et émancipée, ça se dit pour la parité dans les sphères de pouvoir, mais ça se caresse sur 50 nuances de Grey. J'ai une bonne nouvelle pour vous : Grey, cet homme fortuné aux sollicitations incessantes et aux pratiques douteuses, existe dans le monde réel : il s'appelle DSK. Bah alors.
8 - « Je mets ce que je veux dans ma bouche » : Parle mieux, c'est une vidéo grand public hein.
9 - « Ça n'empêche pas que j'ai envie d'être payée comme un homme » : Ce dont une femme lambda a envie passée sa petite crise de gauchisme, c'est d'échapper au monde du salariat en cherchant désespérément un homme qui puisse subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants (mission quasi impossible aujourd'hui, et c'est fait exprès). Évidemment, tu ne peux pas le savoir, tu gagnes ton fric sur Studio Bagel : tu n'écris pas les scénar et tu ne fais pas les montages : tu ne bosses pas.
10 - « On me dit "T'es féministe, mais ton copain n'est pas trop soumis du coup ?" Eh non, merci pour lui » : Peut-être bien que si. Et peut-être bien que tu ne le vois pas parce que t'as pas encore eu besoin qu'on te défende dans ce monde surprotégé.
11 - « Pourquoi, dès qu'une femme parle de sexe, c'est sale ? Parce qu'on est dans une époque où la sexualité des femmes, c'est un truc encore un petit peu tabou » : Ouais, clair. Miley Cyrus, Kim Kardashian, Paris Hilton et Nabila sont des femmes vraiment très courageuses. C'est pas du tout mainstream ce qu'elles font, elles sont indéniablement à l'avant-garde du combat féministe. Toutes ces pubs où l'on associe systématiquement la sexualité de la femme à un produit de consommation (yaourt, schweppes, parfum, etc.), c'est donc ça la réelle subversion alors. Voilà donc la véritable libération de la femme. Merde, j'avais vraiment rien compris du coup. Et respect aux femmes qui ont fait le Hold-A-Coke-With-Your-Boobs-Challenge j'imagine ? C'est le monde à l'envers. La réalité, c'est que l'une des raisons pour lesquelles homme et femme arrivent de moins en moins à s'apprécier, se respecter et s'unir pour construire, c'est bien parce que la sexualité de la femme s'affiche sans tabou dans à peu près toutes les sphères de notre existence. Heureusement que certains stylistes l'ont compris et commencent un peu à rhabiller leurs modèles féminins.
Bref, j'ai pris largement plus de 15 min là. Pour la suite, j'ai la flemme : elle y défend les femen, et affirme qu'à part l'enfantement, il n'y a pas de différence biologique entre l'homme et la femme. Je vois même pas pourquoi je me fatiguerais à démontrer que c'est de la merde, c'est évident pour qui a encore un minimum le sens du réel. Enfin, un peu d'analyse théorique pour finir : Le féminisme se manifeste de trois façons : 1) Au niveau de l'élite dirigeante, c'est la volonté de monter les femmes contre les hommes (notamment en réécrivant l'histoire du patriarcat) pour qu'ils oublient leur ennemi commun qui est... l'élite, et c'est la volonté de s'approprier les nouvelles générations en arrachant les enfants des seins de leur mère. 2) Au niveau des femmes du peuple, c'est tout d'abord beaucoup de naïveté, souvent du gauchisme, tantôt la frustration, tantôt la méconnaissance de la réalité de l'enfer salarial (comme c'est le cas dans cette vidéo). Et 3) Au niveau des hommes du peuple, c'est simplement la tentative désespérée de tirer un coup. Raté. Mayday, mayday, éjection !
Pour finir sur une note positive, une note d'espoir, je dirais qu'un réel féminisme pourrait exister : un contre-féminisme en réalité, qui vanterait les mérites de la féminité bien comprise, de la complémentarité des sexes. Un contre-féminisme qui existerait non pas en braillant ses revendications dans le vide, mais en associant au sexe féminin : talent, intelligence, créativité, respect. Les femmes sur cette ligne - et j'en connais pas mal - devraient s'organiser entre elles pour en faire la promotion. Sophia si tu me lis, l'idée avait suscité ton intérêt quand je t'en avais fait part, je suis chaud à t'aider si jamais."