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La France doit redevenir une monarchie légitime ! (par Mgr de Ségur)


Profondément bonne, mais profondément égarée, la pauvre France reviendra à la monarchie légitime, comme le pauvre enfant prodigue, lui aussi égaré par de folles passions, est revenu à la maison paternelle. L’excès de sa misère l’a fait rentrer en lui-même ; il s’est aperçu que lui, le noble enfant, n’était couvert que de haillons, qu’il ne gardait que de vils animaux, et qu’il ne pouvait y tenir plus longtemps. Confus, repentant, il se dit : « Je me lèverai, et j’irai trouver mon père ; j’avouerai ma faute, et il me pardonnera ! » Et, généreux dans le bien comme il avait été ardent dans le mal, il se leva sans plus tarder, et prit le chemin de cette maison qu’il n’eût jamais dû quitter.

Telle est aujourd’hui notre pauvre chère France. Séduite par Voltaire et par Rousseau, par les idéologues du dernier siècle, elle a rejeté l’autorité de ses Souverains légitimes ; elle a renié tout son glorieux et religieux passé, pour s’abandonner aux premiers-venus, et même à des scélérats, à des infâmes tels que Robespierre et Marat. Elle s’est jetée dans toutes sortes d’aventures, républicaines, dictatoriales, constitutionnelles, parlementaires, bourgeoises, démocratiques, césariennes, socialistes : partout, à chaque nouveau gouvernement, elle a cru trouver la paix ; elle n’a trouvé que la ruine.

Punie par où elle avait péché, la France, après avoir abandonné sa monarchie traditionnelle, en est arrivée à ces abîmes sans nom, où l’on voit tombées les malheureuses qui se laissent séduire par un étranger et qui, de fautes en fautes, en arrivent à la ruine totale et au déshonneur.

Du fond de l’abîme où nous ont entraînés les erreurs révolutionnaires, despotiques et anarchiques, nous ouvrons enfin les yeux, nous reconnaissons humblement que nous nous sommes trompés, et nous voulons réparer nos fautes.

Voilà pourquoi nous revenons au principe monarchique et à celui qui seul le représente, à savoir Henri V [Louis XX actuellement], chef de la maison royale de France.

« Je ne doute pas, écrivait ce Prince en 1861, je ne doute pas que tous les bons esprits et tous les nobles cœurs, éclairés par les événements et l’expérience, ne reconnaissent bientôt que la violation du grand principe de l’hérédité royale a été pour la France et l’Europe un immense malheur, et que le retour à cette loi fondamentale est l’unique port de salut où elles peuvent enfin trouver le repos.

« En effet, comment ne pas voir aujourd’hui, après tant de mécomptes et d’essais infructueux, que la monarchie traditionnelle, appuyée sur le droit héréditaire et consacrée par le temps, peut seule rendre au pays, avec un gouvernement régulier et stable, cette sécurité de tous les droits, cette garantie de tous les intérêts, cet accord nécessaire d’une autorité forte et d’une sage liberté, qui sont les plus solides bases de l’ordre public et les plus sûrs gages du bonheur des peuples (Correspondance de M. le comte de Chambord, Genève, 1871, p. 206. ).

« Aujourd’hui, comme il y a dix-sept ans, écrivait-il encore en 1869, je suis convaincu et j’affirme que la monarchie héréditaire est l’unique port de salut, où, après tant d’orages, la France pourra retrouver enfin le repos et le bonheur.

« Poursuivre, en dehors de cette monarchie, la réalisation des réformes légitimes que demandent avec raison tant d’esprits éclairés, chercher la stabilité dans les combinaisons de l’arbitraire et du hasard, bannir le droit chrétien de la société, baser sur des expédients l’alliance féconde de l’autorité et de la liberté, c’est courir au-devant de déceptions certaines (Correspondance, p. 268). »

- Mgr de Ségur


 

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