Pourquoi un système démocratique ne peut fonctionner ?

La démocratie au pouvoir, c'est le pouvoir du peuple. Or, un peuple peut-il être son propre dirigeant ? L’arbitre du bien commun est-il le peuple en lui-même ?
Commençons par la première question. Comme le disait Saint Thomas d'Aquin : "le meilleur gouvernement est celui d'un seul chef". Un peuple comporte un nombre immense d'individualités différentes, si des décisions politiques fondamentales étaient de son ressort décisionnaire, cela entraînerait des tensions violentes, des débats houleux, des guerres d'égo destructrices, en bref, une division monstre au sein de la population. Or, la stabilité de la société passe inévitablement par une cohésion importante du peuple composant cette même société. Le peuple ne peut pas être son propre dirigeant, puisqu'il est plongé dans son quotidien actif, que sa profession est bien souvent éloigné de la politique institutionnelle, qu'il n'a que très peu de temps à accorder à cette dernière et à ses nombreux maux, problèmes et activités en général. Le peuple, aussi, est un regroupement massif d'humains en tout genre, et ce dernier, comme l'ont très bien démontré les travaux de M. Gustave Le Bon, a une tendance naturelle à tomber dans l'affect et le sentimentalisme, ce qui l'empêche profondément d’exercer une politique dirigeante au sein d'un pays, car cette dernière demande froideur, prise de recul et rigueur intellectuelle.
Le peuple peut-il être son propre arbitre ? Comme nous l'avons vu précédemment, il ne peut pas s'extirper de lui-même de ses différences d'individualités formant la population. Seul un être extérieur, formé à cela dès son plus jeune âge, peut prendre des décisions fortes qui puissent tenter de contenter tout le monde, sans tomber dans des querelles d'égo, de parti politique ou de séduction à visée électoraliste. Et ce genre de schématique, en France, ne s'est présentée qu'avec l'ancien régime, la Monarchie traditionnelle de droit divin pré-républicaine, bien loin de ce que nous connaissons actuellement.
Voilà quelques arguments en faveur de ce qui a fondé la France, et construit pendant plus d'un millénaire.